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Découverte de la sexualité lesbienne : Je suis hétéroflexible
Je ne me considère pas lesbienne, je dirais plutôt que je suis hétéroflexible. Bisexuelle ou pansexuelle je suppose, bien que je n’aie jamais eu de rapports sexuels avec un transsexuel ou un transgenre. Ma première expérience avec une femme a été avec une collègue de travail pour laquelle j’ai eu le béguin dès que je l'ai vue pour la première fois. Elle était une lesbienne « open ». Autrement dit, elle n'avait personne à ce moment-là. J’étais vraiment fascinée par elle et espérais qu’elle me remarquerait un jour.
C'est elle qui a fait le premier pas, un jour où nous avions une pause au même moment. L'occasion de faire connaissance. Nous nous sommes trouvées de nombreux points communs et avons commencé à nous voir régulièrement. Nous mangions ensemble aux pauses déjeuner et passions certains vendredis soirs à écouter de la musique et à discuter. J'étais tellement curieuse de savoir ce que ce serait de lui faire l'amour. Mais j'étais totalement inexpérimentée et un peu inhibée par sa prestance. Dans certaines situations où la tension sexuelle semblait bien présente, je ne savais pas quoi dire ni comment aborder le sujet. Je me souviens parfois de silences vraiment longs entre nous. Les silences, quand ils ne sont pas gênants, en disent long sur la qualité d'une relation. Les silences peuvent en effet être le signe d'une parfaite entente entre deux personnes.
Découverte de la sexualité lesbienne : « Nous lécher mutuellement et nous caresser tendrement »
Je pense qu'elle savait que je l'aimais bien, mais elle fréquentait généralement davantage de femmes masculines qui faisaient toujours les premiers pas. De ce qu'elle laissait transparaitre au cours de certaines conversation, elle n’était pas habituée à être la « chasseuse ».
Puis un soir, nous avons décidé de sortir manger et de regarder un film ensemble dans la foulée. Ce n’était pas vraiment un « rendez-vous galant ». Juste des amis qui sortent ensemble pour passer du bon temps. Après le repas nous sommes allées chez elle. Il était tard et nous buvions et fumions de la marijuana dans son salon. La fumée se mêlait à un nuage d'encens dans la lumière tamisée. Comme il était tard et que nous étions défoncées, elle m’a proposé de passer la nuit chez elle, si je le voulais. Bien sûr que je le voulais !
Nous avons continué à rire dans ce nuage de fumée, puis nous avons pris la direction de la chambre. Elle était allongée juste à côté de moi et je voulais vraiment la toucher mais je n'osais pas, j'avais tellement peur de ne pas savoir comment m'y prendre ! Avec le recul, mes peurs étaient infondées. Elle m'avait invité à dormir dans son lit alors que j'aurais très bien pu dormir dans le salon, sur le canapé. C’était la plus expérimentée, donc j'ai attendu qu'elle fasse le premier pas. C'est elle qui devrait me tendre la main. Mais elle ne l’a pas fait. Finalement, je me suis rendu compte que si quelque chose devait arriver, c'était à moi de provoquer le destin. Alors j'ai tenté de la caresser. D'abord le bras, puis le ventre. Elle a répondu par une douce caresse au visage. Puis un baiser, puis deux. Tout s'est déroulé naturellement. Le désir entre deux personnes cela ne s'apprend pas, cela existe ou cela n'existe pas. Cette nuit fut ma première expérience sexuelle lesbienne. Nous n'avons pas fait grand-chose si ce n'est nous lécher mutuellement et nous caresser tendrement.
Découverte de la sexualité lesbienne : « Elle m'a fait du rentre-dedans »
Au matin quand je me suis réveillée, elle était déjà levée. Elle s’était lavée et était occupée à faire le tour de son appartement. Je ne savais pas trop ce qu'elle faisait. Son comportement était intriguant. Quand je suis entrée dans la cuisine pour lui demander si elle avait du café ou quoi que ce soit à manger, elle a dit qu’elle n’avait pas rien. Son attitude m'a fait ressentir que j'étais un intrus importun. Je me suis sentie mal et j'ai préféré rassembler mes affaires pour partir au plus vite. Je l'aimais vraiment beaucoup et j'espérais que nous pourrions avoir une relation amoureuse sérieuse, mais sur le moment c'était comme si elle regrettait peut-être d'avoir passé la nuit avec moi. Donc je ne me suis pas attardée.
Au travail, elle semblait plus distante. Pas désagréable, mais elle ne cherchait pas non plus à me parler. C'était vraiment gênant. J'étais vraiment blessée par son attitude distante. Finalement, elle m'a demandé de faire une pause avec elle et nous nous sommes sorties du bâtiment pour que personne ne nous épie. Elle m'a dit qu'elle ne voulait pas me faire mal, mais qu'elle ne voulait pas non plus s'impliquer dans une relation avec moi, ni même avec qui que ce soit. Ce n'était pas une question de désir sexuel ou de caractère, elle voulait sa liberté et sentait qu'elle ne pouvait pas m'offrir ce que je semblais attendre d'elle. J'ai accepté que nous soyons simplement des amis à partir de maintenant, même si cela me brisait le cœur secrètement. Peu de temps après, une nouvelle femme lesbienne a rejoint notre unité. Elle m'a fait du rentre-dedans et j'ai passé quelques nuits avec elle, jusqu'à ce que cela ne me plaise plus. Je ne me sentais finalement pas d'avoir eu relation avec une collègue de travail.